Au XIXe siècle, les artistes sortent de leurs ateliers pour peindre en extérieur, « sur le motif ». Cette attitude est rendue possible par l’invention du tube de peinture.
La peinture est obtenue en mélangeant des pigments à un liant. Les pigments – qui donnent à la peinture sa couleur – sont des poudres d’origine animale, végétale, minérale ou chimique. Le liant peut être à base d’eau (additionnée de gomme arabique, de colle ou de jaune d’œuf) ou d’huile.
Jusqu’au XIXe siècle, les peintres préparent eux-mêmes leurs mélanges. Ils ont leurs propres recettes pour fabriquer leurs couleurs. Dès 1822, James Hams conçoit un nouvel emballage pour la peinture : des seringues en verre ou en métal. Cependant, leur coût élevé empêche leur diffusion. C’est en 1841 que le peintre américain John Goffe Rand invente le tube de peinture en métal souple, compactable, fermé hermétiquement à l’aide d’une pince. Ce concept est repris et commercialisé en France par la maison Lefranc, qui améliore le principe du bouchon à pas de vis. Désormais, ce sont des marchands de couleurs qui assument la fabrication de la peinture et proposent de nouveaux produits. Munis de tubes de peinture déjà préparés et faciles à transporter, les peintres peuvent plus facilement s’évader de leurs ateliers et travailler en plein air, pour capter une atmosphère ou traduire la lumière d’un paysage.
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