Les images stéréoscopiques sont constituées de deux vues de la même scène, présentées côte à côte. L’une correspond à l’œil droit, l’autre à l’œil gauche. Différents procédés permettent au cerveau de l’observateur de fusionner les deux images reçues séparément par les yeux et de percevoir ainsi le relief. Ces images, nées au XIXe siècle, ont connu un succès considérable et constituent aujourd’hui une ressource documentaire inédite pour l’étude de notre patrimoine.
En 1838, le premier appareil permettant de reconstituer artificiellement l’illusion du relief est inventé : le stéréoscope. C’est avec l’Exposition universelle de Londres en 1851 que l’engouement pour la stéréoscopie débute. Une véritable industrie se met en place et des millions d’images en relief sont diffusées dans le monde entier.
En une dizaine d’années, les sujets se multiplient : monuments, paysages, vie quotidienne, grands événements ou personnages célèbres. Les salons bourgeois puis la population toute entière trouvent dans ces vues un moyen de se divertir et d’apprendre.
A la fin du XIXe siècle et jusque dans les années 30, les amateurs découvrent la pratique grâce à l’utilisation d’appareils simplifiés. De très nombreux clichés sont alors pris dans la sphère privée et familiale. Ce vif intérêt durera jusqu’après la Seconde Guerre mondiale ; l’usage cessant brutalement au début des années 1950.