Ce jardin devait respecter l’une des caractéristiques des herbularius, c’est-à-dire une superficie restreinte correspondant à un nombre relativement limité de plantes. Le jardin du prieuré de Salagon (Alpes de Haute-Provence) qui fait autorité dans ce domaine occupe environ un are.
A Sallebruneau, notre choix s’est porté sur un jardin médiéval et non pas vers un conservatoire de plantes médicinales. La taille alors choisie pour notre jardin correspond donc tout à fait à cet objectif.
En Aquitaine, les dimensions d’une Commanderie sont bien inférieures à celles d’une abbaye. De plus, il n’existe pas une distribution des locaux de manière aussi précise que dans les établissements cisterciens par exemple. En effet, dans les établissements cisterciens, le jardin de simples ou herbularius était établi à proximité de l’infirmerie ou de l’apothicairerie monastiques. Voir les plans des abbayes de St Gall, vers 820, de Saint Bertin à Saint-Omer, IXème siècle, du prieuré de l’église du Christ de Canterbury, vers 1165).
Plan de l’abbaye de Saint Gall (détailPlan de l’abbaye de Saint Gall
Cette contrainte étant moins forte dans les Commanderies, nous avons implanté le jardin de Sallebruneau en tenant compte de trois facteurs primordiaux :
Le jardin de Sallebruneau
le respect d’une relation spatiale directe avec la Commanderie ; l’emplacement choisi est à proximité du chevet de l’église et jouit d’une vue complète sur la façade est, en particulier sur le logis fortifié et sa belle échauguette,
le développement sur la partie du site constituée par un bien communal : une aire non utilisée du cimetière de Sallebruneau appartenant ainsi que l’église de la Commanderie à la commune de Frontenac,
des conditions de culture favorables (sol, ensoleillement).